Israël est peut-être sur le point d’être admis au programme d’exemption de visa des États-Unis (Visa Waiver Program). Récemment, le Parlement israélien a proposé un projet de loi du ministère israélien de la Justice sur la collecte d’informations sur les personnes entrant et sortant d’Israël. Ce projet de loi rapproche Israël d’un pas de plus vers son admission sur la liste américaine des pays exemptés de visa.
Objectif de ce projet de loi
Le projet de loi fait partie de plusieurs mesures législatives préparées par le ministère israélien de la Justice. Le but de ce projet de loi est de rendre les Israéliens éligibles à un ESTA. La procédure de demande d’ESTA est plus simple et moins chère que celle d’un visa classique. Pour participer au programme d’exemption de visa, le gouvernement américain a un certain nombre de conditions strictes. L’une d’entre elles est le partage des données des passagers via un système sécurisé.
Les données des passagers collectées sur la base de ce projet de loi sont encodées dans un système PNR (Passenger Name Record) qui est lié à un voyageur d’une réservation particulière. Grâce à la collecte de données par différentes compagnies aériennes, les pays du monde entier peuvent disposer d’informations fiables et directes sur les passagers. Grâce à ce nouveau projet de loi, Israël veut également en faire partie. Les informations des voyageurs israéliens seront transmises à un centre national qui fera partie des autorités fiscales israéliennes. De cette manière, ce centre peut aider à lutter contre la criminalité et le terrorisme pour une meilleure sécurité et un meilleur contrôle des frontières au sein de l’aviation civile.
Les raisons du retard du programme d’exemption de visa d’Israël
Israël souhaite rejoindre le programme américain d’exemption de visa depuis un certain temps, mais rencontre de nombreux problèmes. Par exemple, selon les règlements du Visa Waiver Program (VWP), le Parlement israélien doit soumettre trois projets de loi avant qu’Israël puisse rejoindre le VWP d’ici fin 2023. Pour l’instant, un seul projet de loi est sur la table pour approbation. Israël devra également démontrer d’ici fin septembre quel pourcentage de demandes de visa pour les États-Unis sont rejetées pour les résidents israéliens. Si le pourcentage est inférieur à trois pour cent, Israël peut rejoindre le VWP, tant qu’il répond également à tous les autres critères.
Ce ne sont pas les seuls obstacles auxquels Israël est confronté. Pour être admis au VWP, un pays doit accorder des privilèges mutuels à tous les voyageurs munis d’un passeport américain, et ce à tous les passages frontaliers. Cela signifie qu’il devrait être possible pour les citoyens américains d’entrer en Israël sans visa, y compris depuis Gaza et la Cisjordanie. Israël ne le permet pas pour le moment pour des raisons de sécurité. Cette restriction s’appliquerait également aux Américains d’origine palestinienne entrant en Israël depuis l’étranger. Israël devra lever cette restriction s’il veut être admis au VWP.
Les voyageurs français et belges peuvent demander un ESTA
Étant donné que la France et la Belgique font toutes les deux partie du VWP, les voyageurs de ces pays qui souhaitent se rendre aux États-Unis peuvent facilement demander une ESTA en ligne. L’ESTA est valable pendant deux ans à compter de la date d’octroi et vous pouvez rester aux États-Unis avec cet ESTA jusqu’à 90 jours consécutifs. Si vous souhaitez rester aux États-Unis plus de 90 jours, ou que pour une raison quelconque, vous ne remplissez pas les formalités de l’ESTA, vous devrez quand même demander un visa classique.