Les autorités néo-zélandaises ont décidé d’admettre temporairement davantage de travailleurs saisonniers étrangers. Le pays est confronté à une pénurie de main-d’œuvre pour le type de travail que les travailleurs saisonniers effectuent habituellement. En assouplissant légèrement les règles relatives aux visas, la Nouvelle-Zélande espère attirer davantage de travailleurs temporaires.
Travail saisonnier en Nouvelle-Zélande
Depuis des années, la Nouvelle-Zélande est très prisée par les travailleurs saisonniers étrangers. En effet, plusieurs secteurs de l’économie néo-zélandaise sont devenus largement dépendants de la main-d’œuvre étrangère. Il s’agit notamment du travail dans l’agriculture, la viticulture et l’horticulture. Pour cette raison, les autorités néo-zélandaises ont créé des visas spéciaux qui permettent aux travailleurs étrangers de travailler temporairement en Nouvelle-Zélande. En général, ces visas sont valides jusqu’à la fin de la saison de travail dans le secteur concerné.
Nouveau type de visa temporaire
En août 2024, le service d’immigration néo-zélandais a annoncé l’introduction d’un nouveau type de visa : le Specific Purpose Work Visa. Ce visa permet aux travailleurs étrangers de travailler temporairement en Nouvelle-Zélande pour un événement ou un autre type de travail de nature temporaire. Le travail saisonnier n’était pas autorisé avec ce visa jusqu’à récemment.
Le Specific Purpose Work Visa coûte 1 355 dollars néo-zélandais (environ 750 euros). Le délai de traitement des demandes de ce type de visa est de quatre semaines en moyenne, mais il peut arriver que le visa soit délivré plus tard. Le visa est valide pour la durée de l’emploi temporaire, jusqu’à neuf mois.
Conditions du Specific Purpose Work Visa
Pour bénéficier de ce nouveau type de visa, les demandeurs doivent remplir certaines conditions. L’une de ces conditions est que le travail saisonnier effectué en Nouvelle-Zélande doit être directement affecté par les conditions météorologiques. Le travail peut consister à planter des arbres ou à récolter certaines cultures. Certains emplois dans l’horticulture, la viticulture et la pêche sont exclus de ce type de visa si d’autres types de visas sont déjà disponibles pour ce travail. D’autres conditions importantes :
- le travail effectué avec ce visa ne doit pas durer plus de 9 mois ;
- le travail doit commencer avant le 1er juin 2025 ;
- les travailleurs saisonniers doivent travailler au moins 30 heures par semaine ;
- les travailleurs saisonniers doivent gagner au moins 29,66 dollars néo-zélandais par heure (environ 16,50 euros) ;
- les travailleurs saisonniers doivent avoir une expérience professionnelle d’au moins 4 mois dans un poste similaire.
L’employeur néo-zélandais doit également franchir certaines étapes. Il doit être officiellement reconnu par les services d’immigration néo-zélandais et il doit en premier lieu publier l’offre d’emploi saisonnier sur un site web destiné aux Néo-Zélandais. De cette manière, les Néo-Zélandais ont d’abord la possibilité de postuler eux-mêmes à l’emploi. Si aucun travailleur néo-zélandais n’est trouvé au bout de deux semaines, des travailleurs saisonniers étrangers peuvent être embauchés. L’employeur doit faire une offre d’emploi officielle au travailleur saisonnier, contenant des informations précises sur le travail saisonnier, ainsi que des données personnelles sur l’employeur et l’employé.
Le Recognised Seasonal Employer Limited Visa
Un autre type de visa largement utilisé par les travailleurs saisonniers est le Recognised Seasonal Employer Limited Visa. Ce visa permet aux travailleurs saisonniers de travailler dans l’horticulture et la viticulture pendant une courte période. Ce visa permet uniquement de soigner, de planter, de récolter ou d’emballer les cultures. Le coût du visa est de 325 dollars néo-zélandais (environ 180 euros) et il faut généralement une semaine pour que le visa soit accordé.
Seul un nombre limité de Recognised Seasonal Employer Limited Visas est délivré chaque année par le service d’immigration de la Nouvelle-Zélande. Ce plafond était initialement de 19 500 visas, mais a été augmenté de 1 250 visas pour atteindre 20 750 visas au début du mois de septembre 2024. Cette mesure devrait attirer davantage de travailleurs saisonniers en Nouvelle-Zélande et venir en aide aux secteurs en pénurie de main-d’œuvre.
De plus, certains changements ont été apportés pour rendre le Recognised Seasonal Employer Limited Visa plus attractif. Le visa est désormais un visa à entrées multiples. Les travailleurs saisonniers sont donc autorisés à entrer et à sortir du pays plusieurs fois pendant la période où ils travaillent en Nouvelle-Zélande. Ce visa permet également aux travailleurs saisonniers de suivre des formations en Nouvelle-Zélande qui ne sont pas directement liées à leur emploi. Enfin, ce visa permet de changer plus facilement d’employeur et de travailler dans de différents endroits dans le pays.
La NZeTA pour la Nouvelle-Zélande
La délivrance des visas pour la Nouvelle-Zélande peut parfois prendre longtemps. Heureusement, les voyageurs qui souhaitent se rendre en Nouvelle-Zélande uniquement pour le tourisme, pour une visite à la famille ou pour un voyage d’affaires n’ont pas besoin de passer par une procédure de visa compliquée et peuvent demander une NZeTA. La NZeTA est une autorisation de voyage numérique dont la demande se fait en ligne en un rien de temps. Il suffit de fournir quelques informations personnelles et certains détails sur le voyage et une photo d’identité claire de chaque voyageur.
Une fois accordée, la NZeTA a une durée de validité de deux ans, sauf si le passeport utilisé pour faire la demande expire plus tôt. Au cours de cette période de validité, les voyageurs peuvent se rendre en Nouvelle-Zélande aussi souvent qu’ils le souhaitent. Dans la plupart des cas, le séjour ne doit pas dépasser trois mois consécutifs.
Les personnes souhaitant effectuer un travail saisonnier en Nouvelle-Zélande ont tout intérêt à ne pas demander de NZeTA. Dans de nombreux cas, les demandes de visa de travail saisonnier doivent être introduites depuis en dehors de Nouvelle-Zélande.