Les étudiants étrangers qui se trouvent en Angleterre, Écosse, Pays de Galles ou Irlande du Nord auront plus de mal à faire venir les membres de leur famille au Royaume-Uni. C’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Intérieur britannique via X (anciennement Twitter) le 1er janvier 2024. En effet, à compter du 1er janvier 2024, les règles relatives aux visas d’études ont été renforcées.
Les nouvelles règles devraient endiguer le flux migratoire
Le durcissement des règles signifie que de nombreux étudiants internationaux ne pourront plus faire venir des membres de leur famille, y compris leurs parents, partenaires et/ou enfants, au Royaume-Uni pendant leur période d’études. Avec ce changement, le Royaume-Uni espère endiguer le flux migratoire. Grâce à ce durcissement des règles, quelque 140 000 migrants de moins devraient se rendre au Royaume-Uni. Selon le ministre britannique de l’Intérieur, James Cleverly, cette mesure fait partie d’un plan plus large visant à limiter le nombre de migrants au Royaume-Uni, à renforcer les contrôles aux frontières et à empêcher, dans la mesure du possible, l’utilisation abusive des visas d’étudiant de la part des migrants pour obtenir un emploi au Royaume-Uni.
Exception à la règle
Avec ce changement de règles, la plupart des étudiants internationaux ne pourront plus emmener des membres de leur famille avec eux pendant leur période d’études au Royaume-Uni. Toutefois, la nouvelle règle ne s’applique pas aux doctorants, aux étudiants en master de recherche, ni aux étudiants bénéficiant d’une bourse financée par le gouvernement. En outre, la règle s’applique seulement aux nouveaux étudiants et non aux étudiants internationaux qui se trouvaient déjà au Royaume-Uni au moment de l’entrée en vigueur de la loi.
Le visa d’études n’est pas nécessaire si l’ETA UK est suffisante
Les nouvelles règles s’appliquent à tous les étudiants étrangers, quel que soit leur pays d’origine. Cependant, tous les étudiants ne sont pas tenus de demander un visa d’études. Par exemple, les étudiants européens et les étudiants des États-Unis peuvent également étudier au Royaume-Uni avec une ETA pendant une durée maximale de six mois. En toute logique, ils doivent toutefois satisfaire à toutes les conditions de l’ETA pour le Royaume-Uni. Cependant, les étudiants qui souhaitent étudier au Royaume-Uni pendant plus de six mois et qui ne sont pas citoyens anglais, écossais, gallois, nord-irlandais ou irlandais doivent demander un visa d’études auprès de l’ambassade du Royaume-Uni dans leur pays d’origine.
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Des règles plus strictes pour les visas d’études et de travail
Ainsi, les étudiants internationaux qui commenceront des études, une formation ou un cours au Royaume-Uni à partir du 1er janvier 2024 et qui ont besoin d’un visa d’études pour le faire ne pourront plus emmener leurs parents, partenaires, enfants ou autres membres de leur famille avec eux. Ce n’est pas le seul changement qui a été introduit. En effet, un nouveau durcissement des règles est prévu. Ces renforcements ont pour but d’empêcher que le visa d’études ne soit utilisé abusivement pour travailler au Royaume-Uni. Par exemple, les doctorants doivent désormais avoir étudié au Royaume-Uni pendant au moins deux ans avant d’être autorisés à y travailler. Dans le cas des autres étudiants, ils doivent avoir terminé leurs études et avoir une date de début de contrat avant que le visa d’études puisse être converti en visa de travail.
Au printemps 2025, il sera également plus difficile pour les titulaires d’un visa de travail de faire venir des membres de leur famille au Royaume-Uni. En effet, le revenu annuel minimum requis pour faire venir des membres de la famille ou un partenaire étranger augmentera. Actuellement, le revenu annuel minimum requis est de 18 600 livres sterling. Au printemps 2025, il passera à 38 700 livres par an.
Hausse de l’immigration au Royaume-Uni
L’Angleterre, l’Écosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord ont connu une forte augmentation de l’émigration ces dernières années. L’émigration nette, c’est-à-dire la différence entre le nombre de personnes qui entrent au Royaume-Uni et celles qui en sortent, était d’environ 270 000 avant le début de la pandémie de grippe aviaire en 2019. En 2022, l’émigration nette a atteint le chiffre record de 745 000 migrants. Avec une réglementation plus stricte sur les visas d’étudiants, le Royaume-Uni s’attend à réduire le nombre de migrants dans les années à venir.